L’impossible immigration : Les Juifs européens et l’Amérique face au génocide

Analyses politiques et sociales.
L’impossible immigration : Les Juifs européens et l’Amérique face au génocide

 Photo: Kellie Lacasse

Que faire quand notre vie et celle de nos proches sont mises en danger et qu’il nous est impossible d’immigrer? Comment justifier et comprendre cette impossible migration? Comment expliquer la fermeture de l’autre? C’est malheureusement une situation à laquelle de nombreux êtres humains furent confrontés au cours de l’histoire et à laquelle un trop grand nombre sont encore confrontés aujourd’hui.

Le thème des migrations semble nous pousser naturellement à étudier les multiples mouvements et tendances migratoires actuels et passés. Or, cette thématique nous permet également de nous attarder sur le phénomène inverse : l’impossibilité de migrer. Les années qui précédèrent le génocide perpétré par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale en sont un bon exemple. Nombreux sont les historiens qui cherchèrent à comprendre le rôle des migrations dans cette entreprise meurtrière. Devait-on tenir pour responsables de ces atrocités tous les pays, dont les États-Unis en tête de liste, qui fermèrent leurs portes aux réfugiés juifs dès les années 1930? Étaient-ils coupables au même titre que les nazis concernant les six millions de victimes? Ou, au contraire, avaient-ils agi au meilleur de leurs capacités? Ce sont des questions auxquelles les historiens tentèrent de trouver réponse dans les dernières décennies. En prenant pour exemple le cas américain, il se révèle possible de mieux comprendre les raisons de la fermeture des pays occidentaux aux réfugiés juifs dans les années 1930 et 1940. En effet, bien que les États-Unis fussent un pays issu de l’immigration, où vivait une grande population juive, rien ne fut fait pour accueillir les victimes des persécutions.

Le contexte américain au début du XXe siècle

Tout d’abord, lorsqu’on étudie cette période, on se rend compte que très peu de victimes des persécutions nazies furent capables de quitter l’Europe pour venir se réfugier aux États-Unis. Parmi ceux qui réussirent, dans les années 1930, à quitter l’Allemagne légalement ou clandestinement, nombreux sont ceux qui ne parvinrent pas à aller aussi loin. La grande majorité des Juifs qui réussirent à fuir se réfugièrent dans les pays limitrophes tels que l’Autriche, les Pays-Bas ou la France. Or, cette fuite ne leur permit que de gagner du temps, car avec la guerre, ces pays furent rapidement envahis par l’armée allemande. À la lueur de ces faits, il semble donc nécessaire de s’attarder sur le contexte national du début du siècle aux États-Unis permettant d’expliquer cette impossibilité d’y immigrer.

La Statue de la Liberté

La Statue de la Liberté,
un symbole de l’immigration américaine.
Photo:Kellie Lacasse

Il faut d’abord comprendre que le contexte social du début des années 1930 ne se prêtait pas à l’arrivée d’une grande vague migratoire juive. En effet, la société américaine de l’époque était marquée par de très forts courants antisémites et xénophobes [1]. Le début du siècle aux États-Unis fut le théâtre d’importantes vagues migratoires venues d’Asie et d’Europe de l’Est et du Sud. Cet important nombre d’immigrants culturellement très différents du peuple américain, jumelé au contexte socio-économique plutôt difficile entraîna le développement d’une crainte de l’étranger. Cela mena à l’application, en 1921 et 1924, de certaines lois migratoires extrêmement restrictives par rapport à l’immigration issue de ces deux régions du globe[2]. Or, parmi les nombreux immigrants venus de l’Europe de l’Est et du Sud ont dénombrait un très grand nombre de Juifs qui cherchaient à fuir les pogroms dont ils étaient victimes là-bas. Cette importante immigration juive eut donc pour conséquence d’exacerber l’antisémitisme déjà très présent au sein de la population américaine.

En effet, il est important de comprendre que l’antisémitisme était très important aux États-Unis et que les Juifs américains, établis en Amérique depuis parfois plusieurs générations, étaient bien souvent eux-mêmes victimes de discrimination, d’exclusion et de persécutions. Malgré leur intégration généralement très bien réussie à la société américaine, ils étaient souvent exclus de certaines universités, de certains quartiers ou interdits de séjours dans certains complexes hôteliers par exemple. Ils étaient aussi victimes d’attaques de groupes suprémacistes et antisémites comme le Ku Klux Klan. Nombreux furent ceux qui choisirent, dans de telles conditions, de faire profil bas et d’éviter de trop s’exposer publiquement aux critiques. Ainsi, l’arrivée des communautés juives est-européennes au début du siècle ne fut pas nécessairement bien reçue par les Juifs américains eux-mêmes[3]. Comme nous l’avons déjà mentionné, les nouveaux arrivants étaient culturellement fortement différents de leurs coreligionnaires américains et leur arrivée causa des tensions, car elle réanimait cet antisémitisme latent. Leur intégration fut beaucoup plus difficile que celles des Juifs d’Europe de l’Ouest arrivés au siècle précédent — pensons notamment aux Juifs allemands qui immigrèrent aux États-Unis en grand nombre dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les nouveaux venus étaient généralement des Juifs orthodoxes qui revêtaient les habits traditionnels, étaient très croyants et pratiquants et, de surcroît, parlaient uniquement le yiddish. Ces nouveaux immigrants, venus des pays moins développés de l’est de l’Europe passèrent difficilement inaperçus à leur arrivée aux États-Unis. Ils encouragèrent donc la résurgence d’un antisémitisme déjà présent et qui commençait à peine à s’estomper au début du XXe siècle. Leur arrivée fut donc également mal reçue par de nombreux membres de la communauté juive américaine qui craignaient de voir leur propre situation se dégrader face à cette montée de l’antisémitisme[4]. Ainsi, à la lumière des événements qui se déroulèrent en Allemagne durant les années 1930, il est possible de croire que les Juifs américains hésitèrent à protester publiquement et ainsi risquer de voir leurs propres acquis menacés.

En outre, il est essentiel de comprendre que ce sentiment à l’égard des Juifs, déjà bien présent, fut également exacerbé, à la même époque, par certaines figures publiques importantes dont le prêtre catholique Charles Coughlin et le très célèbre fabricant de voitures Henry Ford. En effet, ces deux personnages phares de leur époque contribuèrent effectivement à propager cette haine du judaïsme. Pour sa part, Ford le fit par l’intermédiaire de son journal The Dearborn Independent tiré à plus de 700 000 exemplaires dès le milieu des années 1920[5]. Dès cette époque, il entreprit de faire paraître l’un des faux les plus célèbres de l’histoire, Les Protocoles des Sages de Sion. La publication de façon hebdomadaire, pendant près de 2 ans, de ce faux document rédigé à Paris au début des années 1900, contribua grandement à propager cette idée d’un complot juif mondial visant à conquérir le monde[6]. Pour sa part, le prêtre Coughlin, par ses discours radiodiffusés ouvertement antisémites et minimisant les actes nazis, contribua, tout au long des années 1930, à  propager la crainte et la haine des Juifs. Bref, nous pouvons mieux comprendre l’inaction américaine face à la montée des persécutions en Europe compte tenu du fort courant antisémite qui régnait aux États-Unis.

Les années Roosevelt et l’antisémitisme des années 1930

Pour bien comprendre l’inaction du gouvernement de Franklin D. Roosevelt, dans les années 1930, il est essentiel de s’attarder au contexte dans lequel il arrive au pouvoir. En 1933, la même année que les nazis en Allemagne, Roosevelt succède au président Herbert Hoover à la tête des États-Unis. Il est élu dans un contexte de crise économique encore très palpable, dans l’espoir qu’il saurait trouver, avec son New Deal, des solutions à cette grave crise dont on ne voyait pas la fin. Il s’avère effectivement essentiel de comprendre l’impact qu’eurent le Krach boursier de 1929 et la crise économique majeure qui en découla, sur la fermeture des États-Unis aux réfugiés juifs. Les taux importants de chômage et de pauvreté causés par la grande dépression eurent pour effet, entre autres, d’exacerber les sentiments xénophobes, et donc la fermeture à l’immigration étrangère. Par ailleurs, les lois migratoires de 1921 et 1924 étaient toujours en vigueur à cette époque. Ces lois imposaient des quotas d’immigration assez sévères ayant pour objectif de limiter l’arrivée de certaines nationalités de migrants. La loi de 1921 déjà très restrictive fut renforcée par celle de 1924. Les modifications apportées visaient tout particulièrement les communautés d’Asie et d’Europe de l’Est et du Sud (notamment les Juifs orthodoxes), qui avaient commencé à immigrer en grand nombre aux États-Unis au début du siècle afin de fuir les persécutions. En outre, comme le souligne l’historien Leonard Dinnerstein, nombreux sont ceux qui virent dans la crise économique une preuve du complot juif et qui dénoncèrent la présence de nombreux membres de la communauté juive dans l’entourage et l’équipe de Roosevelt[7]. L’antisémitisme fut donc également réactivé par ce contexte de crise qui ne permettait pas une ouverture à l’immigration en général.

C’est un fait, la population américaine des années 1930 resta très fortement antisémite et fermée à l’idée de modifier les lois migratoires afin d’admettre des réfugiés européens. Le président Roosevelt se trouvait totalement impuissant face à cette situation. Bien qu’il trouvait inacceptables les événements qui se déroulaient outre-Atlantique, il ne pouvait pas agir. Il tenta, par exemple, d’alléger les restrictions migratoires, en faisant augmenter les quotas allemands pour répondre à la crise, mais l’opposition populaire était si forte que ses projets ne reçurent jamais l’aval du Congrès. Roosevelt était bien conscient des risques politiques sous-tendant une prise de position trop favorable à un allègement des quotas. Il ne désirait pas non plus s’aliéner l’opinion publique ni le Congrès qui craignaient entre autres de voir les problèmes sociaux s’aggraver si l’on admettait plus de migrants.

En effet, l’une des principales raisons avancées pour justifier le refus catégorique de modifier les lois migratoires des années 1920 reposait sur la crainte de voir les migrants devenir une charge pour l’État. Cette crainte resta très présente tout au long des années 1930 dans la population et au sein du gouvernement. Les migrants qui désiraient être admis aux États-Unis devaient prouver qu’ils étaient en mesure de subvenir financièrement à leurs besoins. Or, est-il nécessaire de rappeler qu’à cette époque, les Juifs allemands, puis autrichiens, furent dépossédés de leurs biens, de leurs entreprises et perdirent, dans bien des cas, la possibilité d’exercer leur profession? Migrer vers les États-Unis s’avérait donc très difficile dans ces conditions économiques. Cependant, malgré les quotas migratoires très sévères, un certain nombre de ressortissants allemands étaient admissibles à l’immigration annuellement. Par contre, soulignons le fait que l’approbation ou non de chaque dossier reposait uniquement entre les mains des fonctionnaires américains basés en Allemagne. C’est eux qui, au final, jugeaient acceptable ou non la demande d’immigration. Ces derniers appliquaient donc les normes selon leur bon vouloir et il fut démontré qu’à de nombreuses reprises durant les années 1930, les quotas ne furent pas remplis, malgré les nombreuses demandes et le contexte de plus en plus inquiétant en Allemagne. Ainsi, malgré le désir du président Roosevelt de venir en aide aux populations juives d’Allemagne, nous sommes à même de constater que son pouvoir d’action était plutôt limité.

L’inaction face à l’intensification des persécutions (1938-1941)

Ce qui reste tout de même surprenant, c’est que même face à l’escalade des violences et des persécutions en tous genres à la veille du conflit et dans les premières années de celui-ci, les États-Unis restèrent totalement fermés. De multiples événements qui témoignèrent d’une intensification des persécutions à l’encontre des Juifs eurent lieu dans les années 1938-1939. Pensons d’abord à la Kristallnacht de novembre 1938. En effet, ce pogrom à grande échelle, orchestré par l’État allemand, se révéla être un moment charnière du génocide en devenir. Or, comme le souligne Dinnerstein, bien que 90 % des Américains au fait des événements se dirent choqués, cela ne mena pas pour autant à une plus grande ouverture aux réfugiés juifs[8]. En outre, les mesures répressives prises à l’encontre de l’Allemagne par le gouvernement américain témoignent d’un désir de garder une certaine distance par rapport à cette question. En effet, la seule mesure qui fut prise par le gouvernement Roosevelt fut de rapatrier son ambassadeur. Aucune sanction économique ne fut appliquée. Or, les liens commerciaux et économiques toujours importants entre les deux pays à cette époque pourraient expliquer le laxisme par rapport à la condamnation de cet acte particulièrement violent. Soulignons par ailleurs que certaines grandes entreprises américaines comme celle d’Henry Ford étaient d’importants partenaires économiques de l’Allemagne et avaient de nombreuses usines là-bas.

Un autre exemple du manque d’intervention américaine fut la conférence d’Évian de juillet 1938. Cette conférence portant sur la question de la crise des réfugiés, pourtant initiée par le président américain lui-même, illustre une fois de plus l’inaction américaine. Bien que près de 60 pays s’y présentèrent pour discuter du sort des réfugiés allemands, aucune entente ou proposition réelles d’accueil d’immigrants n’en découla. Les États-Unis brillèrent d’ailleurs par leur manque d’initiative qui se solda, compte tenu de leur présence active sur la scène internationale, par l’immobilité des autres puissances. Comme certains historiens le dénoncèrent par la suite, cette conférence ne fut rien d’autre qu’un feu de paille servant à diminuer la pression mise par les groupes exigeants une intervention américaine.

Finalement, le dernier événement phare de cette période qui nous intéresse fut l’affaire du St-Louis. À l’été 1939, après s’être vu refuser l’entrée à Cuba, un paquebot transportant près de 1000 Juifs ayant réussi à fuir l’Allemagne s’arrêta aux États-Unis. Les personnes à bord demandèrent la permission au gouvernement d’immigrer, compte tenu de la situation d’urgence dans laquelle elles se trouvaient. Or, celui-ci, étant donné le contexte national toujours très fermé à l’immigration, et dans la crainte de créer un dangereux précédent, refusa leur demande. Après avoir tenté la même manœuvre au Canada et puis Royaume-Uni, les réfugiés furent contraints de retourner en Europe où ils trouvèrent tous la mort durant le génocide. Cet événement traduit très bien la position très complexe dans laquelle les autorités se trouvaient. Malgré l’urgence évidente de la situation qui se détériorait rapidement, le gouvernement de Roosevelt décida de ne rien faire.

La victoire avant tout (1942-1945)

Birkenau, principal camp d’extermination.
Photo: Kellie Lacasse

Ce qui est encore plus intéressant à considérer est que même durant le conflit, face à la mort industrialisée des Juifs, les États-Unis restèrent encore et toujours inactifs. En effet, contrairement à l’idée généralement admise, il fut démontré que les puissances occidentales, et les Américains à leur tête, étaient bien au fait dès 1942 de l’existence de la « solution finale »[9].  Ainsi, il est possible de croire qu’ils choisirent délibérément de ne pas agir. Plusieurs raisons permettent d’expliquer ce choix politique. Roosevelt soutenait d’ailleurs l’idée que la meilleure façon de sauver les populations juives d’Europe était de gagner la guerre et, pour ce faire, tous les efforts devaient être consacrés à l’atteinte de cet objectif.

Il est également intéressant de constater que les faits relatifs à l’assassinat en masse des Juifs européens furent globalement cachés à la population. L’absence notoire d’articles abordant le sujet dans l’un des plus importants journaux de l’époque, le New York Times, illustre bien cette réalité. Comme le démontra Leff Laurel dans son ouvrage intitulé Relégué en page 7 : quand le New York Times fermait les yeux sur la Shoah, malgré la présence de preuves tangibles et de multiples témoignages rapportés d’outre-mer, ce très célèbre journal, qui était sous la direction d’Arthur Hays Sulzberger, un Juif dont la famille était originaire d’Allemagne, choisit de garder le silence[10]. En outre, lorsqu’il était question des horreurs qui se produisaient en Europe, le fait juif était généralement occulté.  En fait, la communauté juive américaine, considérant le contexte toujours très xénophobe et antisémite, souhaitait éviter de donner l’impression de mener une guerre pour les Juifs. Bien que la communauté juive américaine dénonça, auprès du gouvernement, les actes posés par les nazis, les demandes d’intervention restèrent relativement discrètes par crainte d’attirer les foudres d’une population toujours très antisémite. En outre, en mettant en lumière le caractère juif de ces meurtres et en exigeant une intervention de l’État pour sauver les Juifs d’Europe, les représentants de la communauté juive américaine craignaient de renforcer l’idée nazie d’une spécificité juive, d’une race juive qu’il fallait sauver. C’est d’ailleurs cette crainte qui semble avoir poussé Sulzberger à passer sous silence le génocide. Cela permet de mieux comprendre la décision du très célèbre journal américain, mais également celle du gouvernement en cette époque trouble.

En conclusion,  il nous est possible de constater que le gouvernement américain resta très passif, tout au long de la période 1933-1945, face au génocide perpétré par le régime nazi à l’encontre des Juifs européens. Ainsi, de nombreux facteurs essentiellement internes permettent d’expliquer et de mieux comprendre cette inaction. Par contre, il est essentiel de se rappeler que les États-Unis ne furent pas les seuls à agir ainsi. Pointer du doigt uniquement l’inaction américaine, à la lumière des événements tragiques qui suivirent, serait une grave erreur. Le contexte global de l’époque doit être pris en compte. Quitter les territoires contrôlés par les nazis n’était pas non plus une simple affaire. La fuite représentait également une épreuve déchirante pour les familles qui firent parfois le choix de rester en Allemagne en espérant que les choses se tasseraient, en attendant le retour à la normale. Finalement, si le sujet vous intéresse et que vous désirez en apprendre davantage, je vous invite à visiter le Musée de l’Holocauste de Montréal, fondé par des survivants du génocide, établis à Montréal.

— Kellie Lacasse

Références


[1] Karine Tremblay, Analyse comparative du processus décisionnel des gouvernements Roosevelt et King entourant leur participation à la conférence d’Évian de 1938, mémoire de M.A. (histoire), 2007, p. 29.
[2] Le début du siècle est marqué par de grands troubles tels la pauvreté ouvrière importante des villes et la hausse de l’anarchisme et du Red Scare qui concernait beaucoup de communautés immigrantes souvent male intégrée à la société américaine. L’immigration en serait donc la cause et c’est en partie pour remédier à la situation que l’on adopta des quotas restrictifs importants. Mary Anne Thatcher souligne même qu’au début des années 1930 les États-Unis connurent eurent une balance migratoire négative. Mary Anne Thatcher, Immigrants and the 1930s ethnicity and alienage in depression and on-coming war, thèse de Ph.D., UCLA, 1973 [1990], p. 53.
[3] Ces nouveaux arrivants aux pratiques et coutumes souvent bien différentes des Juifs majoritairement d’origine allemande établis en Amérique et assimilés à la société américaine, parlant généralement le yiddish, eurent beaucoup de difficultés à s’intégrer aux communautés déjà établies. Yves-Marie Péréon, Les années Roosevelt, Neuilly-sur-Seine, Atlande, 2013, p 196-197.
[4] Leonard Dinnerstein, Antisemitism in America, New York, New York Oxford University Press, 1994, p. 145.
[5] Françoise Ouzan, Histoire des Américains juifs : de la marge à l’influence, Bruxelles, A. Versailles, 2008, p. 49.
[6] Leonard Dinnerstein, Op. Cit., p. 26.
[7] Leonard Dinnerstein, Op. Cit., p. 105.
[8] Leonard Dinnerstein, Op. Cit., p. 115.
[9] Dès 1941, ils étaient informés de l’existence des ghettos et des terribles conditions de vie qui y régnaient. De plus, dès juillet 1942, Roosevelt avait une bonne idée de ce qui se passait dans l’est. Marouf Jr Hasian, « Franklin D. Roosevelt, The Holocaust, and Modernity’s Rescue Rhetorics », Communication Quarterly , vol. 51, 2003, p. 159.
[10] Leff Laurel, Relégué en page 7 : quand le New York Times fermait les yeux sur la Shoah , Paris, Calmann-Lévy, 2007, p. 14, 19-22.


Dinnerstein, Leonard, Antisemitism in America, New York, New York Oxford University Press, 1994, 369 p.

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Péréon, Yves-Marie, Les années Roosevelt, Neuilly-sur-Seine, Atlande, 2013. 286 p.

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